La maison derrière la dune

 

Ce serait une maison basse

Aux volets bleus, derrière la dune

Creusant le dos elle se tasse

Et se ramasse sous la lune

Une treille vieille y courrait

Sur ses murs blanchis à la chaux (bis)

Des roses trémières colorées

Un jardinet y est enclos (bis)

Avec des haies de tamaris

Et des guirlandes de volubilis

 

 

L’allée bordée de tubéreuses

Mènerait au seuil usé de pierre

La porte est ouverte et, frileuse,

Tu entres dans la pièce claire

Tu t’assois sur le banc de bois

Au sol est un vieux carrelage (bis)

Sur ma main se posent tes doigts

Les meubles luisent polis par l’âge (bis)

Et les draps blancs sentent l’iris

Quand nos corps dévêtus s’y glissent

 

 

Les fenêtres sont entr’ouvertes

Le vent agite les rideaux

Ma main glisse à tes cuisses offertes

Tes doigts qui courent sur mon dos

Senteurs de pins et d’immortelles

Ma bouche te couvre de baisers (bis)

Tu t’abandonnes et tu es belle

Et tu frissonnes au soir d’été (bis)

Les vagues brisent sur la grève

Aux vents de mer volent mes rêves

 

Francis BELLIARD