Le Forez
Le vent souffle au toit de ma maison
Vent glacé des monts bleus du Forez
Il accourt du fond de l’horizon
Et il tord et brise les mélèzes
Et il hurle aux loups dans mon jardin
Et roule de sombres nuées grises
Par bourrasques l’averse soudain
Aux lauzes aux roses aux choses se brise
Le front à la croisée qui ruisselle
J’écoute la tourmente démente
Nulle voix aucun cri ne m’appelle
Je suis seul dans ma chapelle ardente
A quoi bon entrebâiller ma porte ?
Voix anciennes mes enfants et vos rires
Sont enfuis comme les feuilles mortes…
Je suis seul avec mes souvenirs…
La pluie tombe toujours et encore
Sur les mousses et mes fleurs en jupon
De la terre monte une odeur de mort
Nul ne vient pousser mon portillon…
Francis BELLIARD
(A écouter dans mon CD à paraître)