Les vallons de ton corps
Juste au creux de tes reins la feuille de mes lèvres
Effeuille des chemins qui t'affolent et t'enfièvrent.
Ta bouche me lutine en baisers polissons,
Affolant ma boussole : ô, délicieux frissons !
Incendiaires bêtes, tes doigts qui me parcourent
Me font tourner la tête, mon cœur bat le tambour.
Elfe, telle une fée, tu m'emportes en un monde
Magique, où mille étoiles fusent en folles rondes...
Ondine, tu me mènes vers des rives lointaines :
Nulle autre auparavant, n'en avait pris la peine.
Et tes lèvres très douces sont un onguent sauvage.
Longtemps je t'ai rêvée au bout de mon voyage.
Fée, ô ma fée si belle ! Laisse ma bouche encore
Effleurer doucement les vallons de ton corps !
Francis BELLIARD