C’est l’heure rougeoyante

 

 

Oh ! Ces ors flamboyants

À nos vitres flamandes

Que le soleil couchant

Plaque comme une offrande !

 

C’est l’heure rougeoyante

Où les noirs oiseaux fuient

Dans un ciel amarante

Vers leurs gîtes de nuit ;

 

Où l’océan s’apaise,

Où les astres basculent,

Où les bêtes se taisent.

Voici le crépuscule.

 

Les fenêtres s’allument

Aux voiles de la nuit,

Dans l’ombre et dans la brume.

L’étoile soudain luit.

 

Et l’incendie s’éteint

Aux fenêtres flamandes,

Noyé dans les lointains ;

L’ombre envahit la lande…

 

Francis BELLIARD